Le clomid, un médicament contre l'infertilité, est utilisé par certaines femmes pour booster leur fertilité. Mais son coût est souvent élevé. Une enquête menée par BVA pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) révèle le prix moyen de ces traitements en pharmacie. Le détail.

Le clomid est un médicament prescrit aux femmes souffrant d’infertilité. Il est commercialisé par la firme pharmaceutique Pfizer et a la propriété de favoriser la nidation du fœtus lors d’un cycle menstruel irrégulier. Une femme en prend tous les mois de la même façon jusqu’à la date d’ovulation prévue par les scientifiques. Si elle n’ovule pas, le cycle peut être perturbé et des douleurs abdominales peuvent survenir.

L’étude révèle que le prix moyen du clomid est de 518 euros. La MNH a interrogé plus de 2 000 pharmaciens sur leur prix moyen de vente de ce médicament et le détail de leurs réponses.

Si le prix moyen est relativement élevé, il peut cependant varier d’un établissement à l’autre et même d’un officine à l’autre. Il est de 36,66 euros pour la Mutuelle de Poitiers et 49,49 euros pour la MNH. Ce prix moyen est plus élevé que celui du Sulfaméthoxazole, utilisé pour traiter une infection sexuellement transmissible et également vendu par le laboratoire. Le Sulfaméthoxazole est vendu en moyenne 18 euros.

Pour rappel, la MNH a pris en charge les traitements liés à la fertilité de 1 144 313 personnes pour 21 949 dossiers en 2019.

Les autres médicaments prescrits pour la fertilité

Le coût total de ces traitements de l’infertilité s’élève à 62,37 millions d’euros. Ce chiffre comprend le coût du traitement lui-même mais aussi le coût du suivi médical. 32,3 millions d’euros ont été consacrés à la prise en charge de 105 000 cas d’infertilité dans 14 pays européens.

Cette enquête a été menée par BVA en 2019 auprès d’un échantillon de 2 000 pharmaciens de toute la France, à raison de deux pharmacies par région. Ils avaient reçu des informations sur les médicaments les plus prescrits pour l’infertilité dans leur région. L’étude avait pour objectif d’identifier les traitements les plus onéreux.

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Les Françaises en quête d’anonymat

Prescrire des médicaments pour booster la fertilité coûte cher aux Françaises : 40 % des Françaises interrogées déclarent avoir eu recours à des traitements pour améliorer la fertilité et 20 % déclarent avoir pris du clomid sans ordonnance en pharmacie.

Par ailleurs, une femme sur dix se dit en situation de mal-être lié à l’infertilité.

En effet, le recours à une contraception, en particulier la pilule contraceptive ou au stérilet, est souvent un frein à la fertilité. Les traitements de l’infertilité peuvent donc être un véritable enjeu pour les femmes en quête d’anonymat.

Cependant, les tarifs pratiqués en France pour les traitements de l’infertilité restent élevés. Le prix moyen d’un traitement de la fertilité est de 1 000 euros. Ce chiffre est le double de celui pratiqué au Royaume-Uni (586 euros) et trois fois plus que celui de l’Allemagne (390 euros).

Les pharmaciens : des professionnels de santé

Les médecins sont en première ligne pour poser des questions sur la fertilité et prescrire des médicaments. Cependant, les pharmaciens sont souvent en première ligne pour délivrer les médicaments.

Dans 99 % des pharmacies françaises interrogées, les pharmaciens sont des professionnels de santé. Ainsi, un médecin sur deux a déjà prescrit un traitement pour la fertilité et 23 % des pharmaciens sont des spécialistes.

Dans 90 % des pharmacies interrogées, les femmes qui souhaitent un traitement pour augmenter leur fertilité se sont déjà renseignées sur le sujet. Parmi elles, 40 % sont déjà allées sur un site de fertilité, 32 % ont déjà consulté un spécialiste. En outre, 19 % des femmes ont déjà pris du clomid sans ordonnance en pharmacie. Enfin, 10 % se sont déjà tournées vers un autre traitement pour booster leur fertilité que celui prescrit par leur médecin.

Les médicaments : un choix personnel

Les médicaments prescrits pour booster la fertilité sont le plus souvent des traitements de la dysfonction érectile. En effet, 80 % des pharmacies interrogées ont reçu au moins un dossier de patient féminin portant sur ce traitement.

Les femmes qui ont recours à la fertilité

Selon une enquête de la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), 22 % des femmes ayant recours à la procréation assistée déclarent avoir déjà consulté un professionnel de santé sur leur fertilité.

En 2017, 12 % des femmes se sont déjà tournées vers un site internet pour consulter des informations sur leur fertilité et 14 % ont déjà consulté un site internet pour acheter des pilules contraceptives.

Les résultats de l’étude sont intéressants car ils mettent en avant le besoin de confidentialité des femmes qui se tournent vers internet pour obtenir des informations sur leur fertilité.

En effet, 43 % des femmes qui se sont déjà tournées vers un site internet pour consulter des informations sur leur fertilité ont déclaré que les informations sur leur fertilité y étaient « trop générales » et « pas assez détaillées ».

Les femmes qui se tournent vers internet pour obtenir des informations sur leur fertilité déclarent avoir tendance à croire que les informations sont « vraies ».